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Asie

  • Asie, Japon

    Quoi faire à Kyoto ?

    Ancienne capitale du Japon nommée Heian-Kyo à l’époque des empereurs, Kyoto rime avec geishas qui colorent ses rues, sanctuaires gorgés d’histoire et de traditions, temples historiques, dorés, lumineux. Ses monuments classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO envoûtent, déroutent aussi. Ville florissante très appréciée des voyageurs au Japon, Kyoto laisse flotter une esthétique subtile, addictive, sublime. À l’ombre des végétaux et des innombrables jardins exquis, on plonge dans des lieux forts, riches, beaux. Loin de la sophistication des grandes villes nippones, on y découvre des trésors calmes, intimistes et inspirants. Et on se laisse bercer…

    Tokyo et ses geishas

    Que faire à Kyoto ?

    Photographie du vieux Japon, Kyoto est la quintessence de l’archipel traditionnel. Avec dix-sept sites classés par l’UNESCO, plus de mille temples bouddhiques et plus de quatre cents sanctuaires shintoïstes, Kyoto mérite le détour. Flânez dans les rues commerçantes (les shotengais), découvrez la cérémonie du thé, l’arrangement floral, les kimonos, les maikos. Les geishas, quant à elles, subliment les rues aux couleurs plus sobres. Après Tokyo, découvrez cette ville douce et solaire.

     

    • Commencez votre périple par le quartier historique des geishas, Gion. Ici, Kyoto ne répudie pas de son prestigieux passé. Quartier le plus célèbre de la ville, il dégage une atmosphère pourvue de charme et de chaleur. Les geishas y vivent et y exercent. Elles sont vêtues de soie et de couleurs, leur maquillage vient parfaire leurs tenues. Leur apparence n’est pourtant pas le principal. Quand on s’y intéresse, on découvre des musiciennes et des danseuses accomplies, faisant d’elles de véritables artistes. Si le mot « geisha» signifie « artiste », on utilise à Kyoto le mot « geiko », enfant des arts. Vous croiserez en fait beaucoup de « maikos », apprenties geikos.

     

    Geishas de Kyoto

    Partez du sanctuaire Yasaka-jinja et découvrez la rue pittoresque Hanami-koji qui abrite de nombreux restaurants traditionnels et petits bars où l’on se sent bien. Poursuivez avec le pont Tatsumi-bashi qui marque l’entrée de Shimbashi, célèbre rue riche architecturalement et flânez le long du canal Shirakawa. Allez absolument boire un verre dans Ponto-cho, secteur plein de vie le soir. N’ayez pas peur de monter les escaliers et de vous retrouver dans des petits bars très typiques. On y boit des bières, du saké, et même du vin rouge… Si ce n’est pas le bonheur, ça…

     

    Canal Shirakawa Kyoto

     

    • La promenade de la philosophie, Tetsugaku-no-Michi, pour une parenthèse enchantée. Découvrez des plantes, des arbres, des fleurs et des coloris incroyables. Début avril, le canal est bordé de cerisiers, de quoi s’évader encore plus…

     

    • L’incontournable Ginkaku-ji, le pavillon d’argent. Un des sites majeurs de Kyoto, ce temple ne porte finalement pas bien son nom. En effet, le shogun, qui voulait recouvrir d’argent sa villa, ne put jamais le faire, par manque d’argent, justement. Après sa mort, cette maison fut transformée en temple ;

     

    • L’incroyable Kinkaku-ji, le fameux pavillon d’Or, site le plus célèbre de Kyoto et sûrement du Japon. Recouvert de feuilles d’or, se pavillon partage ses reflets dorés sur l’étang qu’il domine. Somptueux, lumineux, on l’admire longuement, tout comme son phénix en bronze. Comme lui, nos yeux brillent de mille feux…

    Kinkaku-ji Kyoto

     

    • Le marché de Nishiki, pour découvrir l’art culinaire et les secrets gastronomiques de la cuisine kyotoïte. Légumes japonais, poissons, confiseries, sel au wasabi, yakitoris, on goûte à tout. Les saveurs sont envoûtantes, et on en veut encore et encore ;

     

    • Fushimi Inari-Taisha, sûrement notre coup de cœur. Avec un chapelet infini de torii (portiques de sanctuaire) et sa couleur vermillon, on erre dans les montagnes et on se vide la tête pendant des heures de marche jusqu’au sommet. Dédié au départ aux divinités du riz et du saké, cet ensemble de sanctuaires est un des lieux les plus populaires du Japon. Artistique et symbolique, il est, comme Kyoto, intemporel. L’orange éclaire les arbres tandis que ces milliers de portes s’ouvrent à nous.

    Fushimi Inari-Taisha et ses geishas

     

    Que faire à Kyoto en 2 jours ou en 3 jours ?

    Cette sélection est vraiment le principal de Kyoto. On vous dit tout également dans « que voir au Japon ».

    Avec un peu plus de temps, rendez-vous à Arashiyama pour découvrir ses bambous qui s’élancent vers le ciel et qui rayonnent à l’infini. La lumière y est unique…

    Bambouseraie Kyoto Arashiyama

    Pourquoi visiter Kyoto ?

    Pour tout ce charme et cette photographie artistique et unique du Japon. Pour sa culture, ses traditions, ses geishas. Avec un peu plus de temps, partez à Nara découvrir ses daims et l’incroyable Todai-ji. La ville est très facile d’accès et visitable en 1 jour. Prenez le train à Kyoto d’où vous transiterez, même si vous arrivez d’une autre ville par le Shinkansen.

    Daibutsu à Nara

    Où manger et où sortir à Kyoto ?

    Pendant plus de 1 000 ans, Kyoto fut la capitale du Japon et donc de la cuisine de la Cour impériale. Avec des spécialités uniques comme le raffiné « Kyo-kaiseki-ryori », cuisine saisonnière et artistique, le « Shojin-ryori », qui convient aux végétariens et l’« Obanzai » pour les repas de tous les jours.

     

    Pour manger de la cuisine très élégante, rendez-vous à Roan Kikunoi au 118 Saito-cho (ligne Keihan, arrêt gare Gion-Shijo). Avec trois étoiles Michelin, savourez le kaiseki, cette cuisine traditionnelle très délicate et fine.

     

    Nous avons eu un gros coup de cœur pour le Vinaino, petit restaurant italien tenu par un adorable Florentin ! Rencontre improbable dans cette petite rue, elle nous a permis de boire du chianti, manger de délicieuses pastas italiennes et de boire l’apéro avec des antipastis. Ce n’est certes pas très typique, mais une pause européenne fait parfois du bien au bout du monde ! Ce restaurant italien à Kyoto risque de faire des heureux ! Vinaino Kyoto, 577-14 Nakanocho, Nakagyo-ku, Kyoto-shi.

     

    Au marché de Nishiki, pour déguster toutes les spécialités.

     

    Café Bibliotec Hello ! Installé dans une maison traditionnelle, ce lieu nous inspire pour ses livres qui envahissent les murs. Avec un livre ou un ordinateur, entre amis, ou entre amours, on déguste un café ou un déjeuner léger.

     

    On fait la fête au Bungalow, pour sa bière artisanale et l’endroit très branché.

     

    L’Escamoteur bar vous fera passer une bonne soirée, tout en vous transportant dans une autre époque. Lieu convivial, il est tenu par des barmen attentifs et attentionnés. Les cocktails sont faits devant vous, aussi beaux que bons ! 138-9 Saisekidori, Shijosagaru, Saitocho, Shimogyo-ku, Nakagyo, Kyoto 600-8012, Kyoto Prefecture.

     

    Où sortir à Kyoto

  • Asie, Japon

    Bien préparer son voyage à Tokyo

    Avec ses allures de métropole futuriste, hypercontemporaine, Tokyo abrite aussi un passé ancien et une histoire riche. De quartier en quartier, ce patchwork nous livre finalement une entité que l’on a envie d’explorer pour y découvrir une ambiance humaine, morale, psychologique et unique. Du kabuki aux cerisiers en fleurs de Ueno, on découvre des temples séculaires, une architecture fascinante, des immeubles contemporains et des rues gorgées d’histoire. Enivrante, Tokyo déborde d’activités et scintille de néons. Destination intemporelle, le Japon offre traditions anciennes et vie moderne, qui se mêlent à merveille et le plus naturellement du monde. Bienvenue au cœur de cette ville bouillante de vie et de charmes. Laissez-vous porter, vous ne serez pas déçu… C’est promis !

    Se déplacer à Tokyo

    Tokyo quel aéroport ? Comme indiqué dans notre article plus global sur le Japon, l’aéroport d’arrivée des plus grandes compagnies est Narita. Les vols internationaux arrivent au terminal 1. Vous pouvez rejoindre très facilement la capitale avec le Narita Express (train) qui vous laissera à Tokyo Station en environ 50 minutes, ou le Skyliner qui vous dépose à Ueno.

    Dans le métro de Tokyo

    Vous pouvez aussi opter pour le bus (Limousine Bus, Tokyo Shuttle Bus) qui mettent une heure pour rejoindre le centre, mais avec des départs plus fréquents.

    L’aéroport d’Haneda est plus proche et vous permet de prendre le monorail qui vous emmène directement à la station Hamamatsucho en 30 minutes.

    Tokyo, c’est environ 20 fois Paris ! Pour vous déplacer dans la ville, nous vous conseillons donc de prendre le métro, qui reste le plus pratique, le plus rapide, mais aussi le plus économique. Nous vous conseillons d’acheter une carte de transport (la Suica ou la PASMO) que vous pourrez recharger en toute facilité dans des bornes très facilement visibles. Elle vous servira dans le métro tokyoïte, mais aussi dans celui des autres grandes villes. Pour chaque trajet, la carte est prélevée du montant correspondant à la distance parcourue.

    Enfin, procurez-vous un Wifi Pocket dès votre arrivée à l’aéroport de Tokyo. Avec Google Maps, vous vous déplacerez très facilement dans toute la capitale et votre repérage sera bien plus simple ! C’est indispensable ! Il vous servira aussi pour emprunter les plus grandes lignes du Shinkansen vers le sud et vers Kyoto.

    Métro tokyoïte

    Tokyo que faire ?

    Voici le périple des choses essentielles à faire et à voir à Tokyo pendant votre séjour :

    • Harajuku : pour y faire du shopping, pour l’animation et la vie qui y règnent. On y découvre les tribus excentriques de fashionistas tokyoïtes. Les jeunes restent le long de Takeshita-dori, ruelle piétonne phare de la mode excentrique, tandis que les plus âgé(e)s flânent le long des boutiques de luxe d’Omote-sando. Pour les enfants, ou les adultes qui se refusent à grandir, ça marche aussi, rendez-vous à KiddyLand, grand magasin de jouets sur plusieurs niveaux. Avis également aux amateurs de mangas ;
    • Ueno et Yanesen, le centre culturel de la capitale. Ueno est un quartier connu pour son calme, mais surtout pour y admirer ses cerisiers en fleurs au printemps. C’est d’ailleurs LE lieu où il faut se rendre pour profiter de la floraison. Dans le quartier, découvrez aussi l’incontournable Musée National de Tokyo. Créé en 1872, il abrite la plus importante collection d’art japonais au monde (céramiques anciennes, sculptures bouddhiques, sabres de samouraïs, estampes, etc.). Découvrez juste à côté le quartier de Yanaka pour ses petits ateliers d’artistes ;

    Ueno Tokyo

    • Meiji-jingu. Parenthèse enchantée loin des animations de la ville, ce plus grand et célèbre sanctuaire shintoïste de Tokyo des temples en bois et un jardin reposant, apaisant ;

    Meiji Jingu Tokyo

    • Senso-ji, doyen des temples de la capitale qui rappelle le Japon typique, traditionnel… Celui d’autrefois ;

    Senso-Ji Tokyo

    • Roppongi et Akasaka, pour profiter de la vie nocturne ;
    • Shibuya et Harajuku, lieux inévitables qui grouillent de vie !

    Shibuya

    • Akihabara, pour ses magasins électroniques, ses néons, ses cafés cosplay et ses boutiques de déguisements !
    • Le marché de Tsukiji pour ses chefs connus, ses poissonniers, ses grands magasins ;

    Marché de Tsukiji Tokyo

    • Le Golden Gai. Nous y avons adoré les petits bars improbables à l’étage, faits de rencontres, d’ambiance, de guitare et de rires. Ces petites ruelles étroites abritaient à l’époque de la Seconde Guerre mondiale un lieu de marché au noir, puis un quartier de prostitution jusqu’en 1958 ;

     

    Golden Gai

    Quoi faire à Tokyo en 3 jours ? Que voir à Tokyo en 2 jours ?

    Si vous avez peu de temps dans la capitale, visitez le sanctuaire Meji-jingu, les bars de Shinjuku dont nous parlons plus bas, le musée national de Tokyo, le Senso-ji, le marché de Tsukiji et Akihabara, pour sa culture pop ! N’oubliez pas de faire un petit détour par Roppongi et Harajuku.

    Où sortir à Tokyo ?

    À Shinjuku, par exemple. Découvrez les petits cabarets traditionnels, mais un brin bling bling, les petits bars bohèmes, les bars à vins aussi, les restaurants. À Omoide-yokocho, on déguste les fameux yakitoris (brochettes). Ce quartier nocturne est sûrement le plus animé de la ville ! Shinjuku-nichome abrite des centaines de bars, saunas, love hotels. Ce Nichome est aussi le quartier préféré des gays et lesbiennes.

    Shinjuku

    Où se loger à Tokyo ?

    À l’ouest, nous conseillons Shinjuku pour les touristes, et pour être vivant ! À l’est, Asakusa fera le bonheur des backpackers. Shibuya et Roppongi feront le bonheur des amoureux de la vie nocturne, des festifs, des épicuriens. Et des autres.

     

    Tokyo vue d’en haut

     

     

  • Asie, Japon

    Que voir et que faire au Japon ?

    KONICHIWA ! Certainement le pays le plus occidental d’Asie, le Japon fascine autant qu’il séduit. Ce pays du soleil levant oscille entre authenticité et modernité, traditions et innovations, rêve et réalité. Pays de l’insolite et du paradoxe, il nous plonge parfois au cœur de mégalopoles ou villes très développées puis, avec douceur, nous invite à l’évasion et à la nature. Exotique et intrigant, le Japon regorge de richesses et de cultures. Sur les routes, dans le train, à pied et au hasard de rues, on explore et on avance de monts en merveilles…

    Arashiyama

    Quel budget au Japon ?

    Réputé pour être un pays onéreux en matière de voyage, le Japon n’est pas si cher contrairement à de nombreuses idées reçues. Il est bien plus accessible financièrement que ce que l’on croit. Pour un voyage de 11 jours et en vous faisant vraiment plaisir (confort des hôtels, bons restaurants, etc.) comptez environ 2 000 euros tout compris, incluant le billet d’avion aller-retour. Il est bien sûr possible de dépenser moins encore (hôtels capsules, restauration sur les marchés, etc.) en fonction de votre budget.

    Quel prix du billet d’avion pour aller au Japon ?

    En vous y prenant en avance, vous pouvez tout à fait trouver des billets d’avion à 600 euros aller-retour, et même en vols directs. Avec Air France au départ de Paris, nous vous conseillons un trajet « multi destinations ». En effet, il peut être intéressant d’atterrir à Tokyo et repartir d’Osaka compte tenu du prix des transports une fois au Japon, mais également pour plus de praticité (comme ça, vous ne revenez jamais sur vos pas, si, comme nous, vous n’aimez pas faire deux fois la même chose). Voici nos conseils et idées générales pour un itinéraire d’un séjour de 10 jours.

    Votre arrivée à l’aéroport de Tokyo

    Un train relie directement l’aéroport de Narita au centre de Tokyo (Ueno) où vous pourrez récupérer simplement le métro. À l’aéroport, suivez les pancartes bleues du Skyliner (très facilement repérables). Profitez-en pour récupérer votre Wifi pocket que vous aurez loué sur Internet (présentez-vous au bon comptoir avec votre code) ou directement sur place. Google Maps va devenir votre meilleur ami !

    Quel logement au Japon ?

    Si vous avez un mini budget, il existe des auberges de jeunesse, guest houses, hôtels capsules au Japon, avec des prix allant de 15 à 30 euros pour un lit en dortoir.

    En fonction de vos exigences de confort, vous pouvez trouver des logements accessibles. Il est facile de réserver des hôtels bien situés au Japon (dans les centres-ville ou près des zones attractives) avec salle de bains privative. En anticipant, vous trouverez des chambres à moins de 70 euros la nuit.

    Prix des transports au Japon

    Les transports entre les grandes villes restent ce qu’il y a de plus cher au Japon. Nous avons privilégié le train, le Shinkansen, qui reste LE moyen le plus efficace et le plus rapide pour se déplacer au Japon et traverser le pays. Un billet entre Tokyo et Kyoto coûte environ 90-100 euros par personne.

    Ainsi, beaucoup se posent cette question : faut-il acheter un JR Pass (Japan Rail Pass) pour voyager au Japon ? Le JR Pass est intéressant pour voyager sans limites et ainsi économiser de l’argent lors de votre séjour au Japon. C’est en fait un abonnement de train nominatif uniquement valable pour les touristes étrangers qui voyagent au Japon. Les Japonais n’y ont pas accès. Si vous voyagez longtemps et beaucoup (avec de nombreux gros trajets pour traverser le Japon), il peut donc être très intéressant d’acheter le JR Pass. Vous pouvez choisir plusieurs durées : une, deux ou trois semaines en fonction du temps que vous passerez au Japon et de vos plans. En effet, si vous restez 5 jours à Tokyo en arrivant, ne l’achetez pas dès l’arrivée, mais attendez bien le premier jour de votre trajet en train (Tokyo-Kyoto par exemple) avant de l’activer. Notez que sa durée et date de validité commencent à partir du premier jour de trajet. À savoir : ce JR Pass n’est pas valable sur toutes les lignes. Si vous ne prenez qu’une fois ou deux le Shinkansen pour des trajets importants, il n’est pas toujours rentable. Nous vous conseillons de faire votre calcul avant de partir !

     

    Dans le Shinkansen

    La cuisine japonaise

    D’une région à l’autre, et d’une saison à l’autre, on découvre la richesse de la cuisine japonaise au fil des restaurants, des marchés, de ce qui nous inspire.

    Dans les grandes villes, nous trouvons de la cuisine très américanisée, des spécialités et poissons frits, des viandes grillées, des fast foods, des Starbucks et toute autre nourriture indigeste. Mais, heureusement, on flâne sur les marchés de poissons comme au marché de Kuromon ou Kuromon Ishiba à Osaka, où nous avons probablement dégusté les meilleurs sushis de notre vie. Cette ville connue avant tout pour sa gastronomie détient d’ailleurs sa devise kuidaore, « manger jusqu’à en tomber ».

    Au Japon, vous trouverez donc des sushis, poissons, kaiseki (grande cuisine japonaise), plats dignes d’œuvres d’art, goya champuru (concombre amer notamment dans les îles du sud du Japon), tako-yaki (boulettes de pâte au poulpe) ou encore le bœuf de kobe, de grande qualité pour les gourmets du monde entier. Le kobe gyu, délicat marbrage du bœuf de kobe, lui donne une texture souple et une tendresse incomparable. Très onéreuse, cette variété représente à peine 0,06 % de la consommation de bœuf du pays. À Kobe, rendez-vous au Wanto Burger pour déguster des burgers au bœuf de Kobe ou encore au Kobe Plaisir pour manger très local et décider de comment sera cuisiné votre morceau de bœuf : seiro-mushi (à la vapeur), teppanyaki (grillé sur plaque d’acier) ou shabu-shabu (fondue de bœuf en fines tranches cuit dans un bouillon de légumes et accompagné de sauce).

    Gastronomie japonaise et marché à Tokyo

    Japon : quelles villes visiter ?

    Tout dépend bien sûr du temps passé au Japon, mais pour une dizaine de jours voici l’itinéraire que nous avons parcouru. L’arrivée s’est faite à Tokyo et le retour depuis Osaka :

    Métropole futuriste, Tokyo abrite pourtant un passé fort et une histoire ancienne. Au printemps, admirez les cerisiers en fleurs de Ueno qui nous laissent penser ce à quoi ressemblait la capitale du shogunat. Musées, temples séculaires, architecture fascinante, quartiers de Ginza, Harajuku ou Shinjuku envoûtent.

    Si vous visitez Tokyo en 2 jours, rendez-vous dans les quartiers ouest de Harajuku, Shibuya et Shinjuku, notamment pour y découvrir une vie nocturne unique et des écrans vidéo géants qui continuent d’impressionner même les plus avertis. On se croirait presque dans un manga géant… Pour un retour à la réalité, débutez votre visite par le sanctuaire Meiji-jingu, Ueno pour son côté traditionnel, le Senso-ji et le Musée national de Tokyo.

    Pour découvrir Tokyo en 4 jours, ne manquez pas les quartiers plus centraux comme Ginza et Marunouchi pour y voir le Palais impérial, l’incontournable marché de Tsukiji et le théâtre Kabuki-za. Découvrez également la culture pop d’Akihabara et les musées d’art de Roppongi.

     

    Shibuya Tokyo

    • Hakone et le mont Fuji (1 jour, 1 nuit)

    Idéale pour voir le mont Fuji, Hakone est une parenthèse de douceur et de nature. Elle abrite un ruisseau, des onsens et un paysage digne de petits villages de montagnes que l’on aime tant. Dans les bars du village, on prend la guitare, on boit du saké et on chante…

    Mont emblématique, le Mont Fuji (3 776 m) est la plus haute et la plus célèbre des montagnes japonaises. L’ascension dure entre 5 et 6 heures, mais sachez que vous pouvez le monter uniquement durant l’été. Le temps peut virer d’une minute à l’autre, et il convient de très bien préparer cette aventure si vous souhaitez aller jusqu’au bout. « Qui gravit une fois le mont Fuji est un sage, qui le gravit deux fois est un fou », selon le proverbe japonais.

    Le Mont Fuji

    Pour ceux qui voudraient voir le mont depuis Hakone, rejoignez en bus le lac de Kawaguchi-ko et prenez-y le bateau. Ici, en fonction de votre chance (et surtout de la météo), apercevez le Fuji qui se dresse au-dessus de son reflet scintillant. On ne vous parlera pas de ce moment saisissant et des émotions qu’il suscite… Ça vous prend, là, sans que vous vous y attendiez…

    Vous pouvez faire le parcours complet et emprunter, après le bateau, le téléphérique du Kachi Kachi-yama qui mène au sommet de la montagne pour voir superbement le Fuji. Ça tombe bien, il parait que tout est plus beau vu de haut…

     

    Sur le lac qui mène au Fuji

    Départ pour le sud et Kyoto. Jardins sublimes, temples paisibles et 17 sites classés par l’UNESCO font de Kyoto une photographie du vieux Japon. On y flâne, on prend le temps de découvrir des petites rues et boutiques cachées. Habillées de soie et aux allures colorées et élégantes, les geishas font partie de la ville et du décor ici. Musiciennes et danseuses accomplies, ces artistes colorent et illuminent les rues.

     

    Jolies geishas de Kyoto

    En 3 jours, découvrez les temples de Kiyomizu-dera et le Chion-in. Parcourez la promenade de la philosophie jusqu’au Ginkaku-ji. Prévoyez sans faute une demi-journée au magnifique Kinkaku-ji et au jardin zen du Ryon-ji. Laissez-vous envoûter par le quartier historique des geishas, Gion. Ses petits ponts, sa rivière… Plongez au cœur d’un poème et d’un décor bucolique. S’il vous reste un peu de temps, découvrez le marché de Nishiki et les boutiques d’artisanat et de grands magasins à côté.

     

    Pont de Gion, Kyoto

    Le meilleur pour la fin : découvrez absolument Fushimi Inari-taisha, ce temple “orange” qui vaut bien plus qu’un détour…

     

    Fushimi Inari

    • Nara (1 jour)

    Le plus souvent, on part depuis Kyoto à la journée découvrir Nara, première capitale permanente dans l’histoire du Japon. Après Kyoto, Nara compte huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ville féérique, elle nous plonge dans un monde de biches et de daims du Nara-koen, apprivoisés et devenus véritables symboles de la ville. Biche, ô ma biche…

     

    Daim de Nara

    Incontournable, le Todai-ji abrite le Daibutsu (Grand Bouddha), pièce maîtresse de ce temple majestueux et grandiose.

    Daibutsu

    En contournant la statue qui nous laisse sans voix, on découvre sur l’arrière une colonne de bois percé d’un trou à sa base. La croyance populaire veut que celui qui réussit à passer ce trou (de la taille exacte des narines du Grand Bouddha) connaisse l’éveil. Voilà pourquoi les enfants font la queue pour y passer, les parents à côté pour prendre la photo !

     

    Test de l’éveil dans le Todai-Ji

    • Osaka (2 jours)

    Ville dynamique et festive, Osaka n’est pas comme les autres. Ancienne ville du commerce, cette troisième ville de l’archipel est en avance sur son temps. Les rapports sociaux sont fluides, sympathiques, agréables. On ne peut que se souvenir d’Osaka, de ces rendez-vous qui n’en étaient pas, de ces personnes que l’on n’oublie pas et de ces soirées imprévues faites de rencontres bienveillantes.

    Osaka, ville dynamique

    En 3 ou 4 jours à Osaka, débutez votre visite par Osaka-jo, le quartier de Minami avec ses restaurants et boutiques. Le soir, flânez sous les lumières de Dotombori, centre névralgique de la vie nocturne. Parmi tous les panneaux lumineux, nous n’en retiendrons qu’un seul : celui de Glico, l’homme qui court. En effet, même si nous avons mangé beaucoup de Pocky (bâtonnets de chocolat qui ressemblent aux Mikado) qui font partie du quotidien japonais et que l’on trouve à tous les coins de rue, l’histoire de Glico nous plait, alors on la partage ! Installé en 1935, l’athlète géant sur piste bleue est un symbole du célèbre confiseur Ezaki Glico. Après 300 mètres courus sur cette fameuse piste, l’athlète (Glico man) lève les mains, signe de satisfaction et de victoire. Entreprise réputée, Glico a été créée à l’origine pour fabriquer des bonbons au caramel. Par la suite et d’après quelques recherches, la marque s’est rendu compte qu’une course de 300 mètres pour un adulte moyen permettait de brûler la même quantité de calories que de manger un de ces bonbons au caramel, soit 15.4 kcal au total. Vous savez tout…

    Glico man Osaka

    Faites un détour au château de Himeji, puis admirez la vue depuis l’Umeda Sky Building. Enfin, laissez-vous tenter par les marionnettes du bunraku, théâtre de marionnettes traditionnel qui évoque souvent des thèmes graves : l’amour, le devoir, la politique.

    Le Japon vaut le détour. Pour tout ce qu’il représente. Pour ses monuments majestueux. Pour ses palais impériaux. Ses temples. Ses sanctuaires. Pour les belles énergies qu’il dégage. Pour les personnes que l’on croise, avec pudeur et délicatesse, toujours bienveillantes.

    Comme le dit si bien ce proverbe japonais, « Si tu es pressé, fais un détour ». C’est dans les routes les plus imprévues que l’on trouve le plus beau, à moins que ce ne soit le meilleur…

    Vue d’Osaka depuis le château