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  • Aquitaine, Europe, France

    Comment visiter le Cap Ferret ?

    Le meilleur pour ici. Même si, ici, tout est si beau. Si bon. Si doux. Ici, la magie opère. On plonge dans une ambiance colorée. Féérique. Presqu’irréelle. Presqu’île réelle pourtant… On pense au film des petits mouchoirs. Aux copains. Aux bonnes heures et au bonheur. Aux soirées interminables entre amis, qui commencent par un verre de vin blanc et quelques huîtres. Comme cette presqu’île, nous nous sentons au bout du monde, hors du temps. Sur les plages, on observe des traînées oxydées aux couleurs de rouille. C’est d’ailleurs suite à ce phénomène que l’on a donné à la pointe de la presqu’île de « Lou Cap Herré », ou la tête ferrugineuse » en gascon. Voilà pourquoi Cap Ferret s’appelle comme ça.

     

    Village de l’Herbe

     

    Comment arriver au Cap Ferret ?

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Bordeaux ? Il n’y a qu’une seule route pour découvrir ce petit coin de Paradis, la D106 si vous venez en voiture.

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Arcachon ? Il n’est pas conseillé de prendre la voiture, car il faudrait faire tout le tour et en été, avec les embouteillages, vous pourriez mettre plus de trois heures ! Il faut donc prendre le bateau depuis l’embarcadère. Cap Ferret quelle gare ? Si vous venez en train, vous pouvez vous arrêter à la gare d’Arcachon et effectuer la traversée en bateau ou en taxi bateau. Profitez-en pour visiter ce côté, le beau bassin d’Arcachon.

    Quoi faire Cap Ferret ?

     

    Chez Boulan, on déguste des huîtres récompensées de nombreuses fois au concours agricole de Paris. Chez Pascal, on découvre les incontournables Dunes blanches. Elles tiennent leur nom non pas de la Dune du Pyla, mais de la dune blanche du Piquey, où la première boutique chez Pascal voit le jour. Ces petites chouquettes garnies ont un succès fou dès les premières minutes de mise en vente. Une seconde boutique ouvrira alors au Canon. Puis à Bordeaux, rue de la vieille tour. Mais, elles sont tellement meilleures au bord de l’eau. Les choses n’ont jamais la même saveur lorsqu’elles sont déracinées.

     

    Bateau Ardie Ferret

     

    Que visiter au Cap Ferret ? Rendez-vous au phare du Cap Ferret qui vous offrira une vue panoramique tout en découvrant l’histoire des marins. Avec 258 marches et 57 mètres de hauteur, on admire le Bassin, jusqu’à Pyla. Le Phare du Cap Ferret, tel que vous le voyez aujourd’hui date de 1945.
    Le tout 1er phare, datant de 1840, a été détruit par les Allemands désertant les lieux…
    Vous verrez d’ailleurs sur le site un « vestige » des bunkers d’alors ! Découvrez aussi le musée et imprégnez-vous du style Art déco.

     

    Pour découvrir la Presqu’île en bateau, puisque de l’eau tout est si beau, on réserve une pinasse. Marie Galante, pas celle de Laurent Voulzy ici. Namasté, pinasse Thelma et Louise, Tuanis ou encore pinasse Freebay.

     

    Vue du Cap Ferret

     

    Comme ici ce que l’on préfère, ce sont les paysages, on se dit que ça tombe bien, le petit train du Cap Ferret en fait partie… On entend son klaxon. On le croise, vert, assorti au décor. On le regarde passer sur ses rails. Il va et il vient, entre la jetée Bélisaire au bord du Bassin et la plage océane de l’Horizon. En parlant de plage, on se dirige vers le Mimbeau côté Bassin. Ou vers la plage de la Tochère ou de l’Horizon, côté Océan. Sur la plage de la Pointe, on est entre le Bassin et l’Océan… Comme au bout du monde. Sauf qu’ici, il faut se dépêcher d’y aller, avec l’érosion cette plage pourrait bien disparaître. La plage de la Pointe aux chevaux reste la merveille par excellence, un brin tropicale, un brin exotique. Située entre Petit et Grand Piquey, elle offre une vue exquise sur l’île aux Oiseaux.

     

    Village de l’Herbe et ses cabanes

     

    Plage du Mimbeau

     

    Le village de l’Herbe (et sa plage) reste mon préféré. Ici, on déguste des huîtres dans une des nombreuses cabanes. Chez Guillaume, au Kykouyou ou chez Émile et une huître. Chez Magne, on s’arrête pour le café. Ou pour dormir. Chez Magne, c’est aussi un hôtel. On se balade dans ce village authentique et dans ce quartier ostréicole aux airs de cartes postales. On découvre bien sûr la chapelle de la Villa algérienne, nommée Sainte Marie du Cap. D’inspiration mauresque, elle faisait partie du domaine de la Villa algérienne, palais de style mauresque détruit dans les années 60 et construit par Monsieur Léon Lesca, entrepreneur rentré d’Algérie. Élégante et somptueuse, la chapelle abrite de nombreux éléments décoratifs de l’architecture mauresque : bichromie des pierres, moucharabieh, carreaux de mosaïques. Découvrez absolument cette étoile aux inspirations orientales qui brille et veille sur le Ferret, encore et encore. On continue sa promenade dans les ruelles étroites dans lesquelles deux vélos se croisent à peine. Les cabanes à peine alignées de bois coloré nous inspirent poésie et rêve. Dans les jardinets et parterres fleuris, et sur les petites terrasses, on sent la vie du village : arrosoirs, journaux, vélos ou tasses à café. On s’arrêterait bien, avec les croissants.

     

    Villa Algérienne Cap Ferret

     

    Où manger Cap Ferret ?

     

    Au Canon, on déjeune à la Canfouine, au bord de l’eau. Comme partout, on déguste des huîtres, des crevettes, des bulots. Comme partout, sauf qu’ici, on a le chapeau en plus. À l’effigie de la cabane. Un chapeau avec le nom du « restaurant » dessus. En couleur, comme tout cet endroit. Coloré, lumineux, édulcoré.

    Pour tous les amoureux de la nature, cet endroit est unique. Mais, pas que. Au Piraillan, on fait d’abord le marché. On se souvient de ces matinées d’été, où chacun achète de bons produits d’ici, et d’ailleurs, pour ensuite les savourer au déjeuner, en famille, entre amis. On se souvient de cette ambiance si chaleureuse où l’on croise quelqu’un qui nous est familier. Avec qui on décide de boire un café. Pour les plus matinaux. Un verre de blanc, pour les lève-tard. Avec le saucisson ou le bout de fromage qui va bien. On refait le monde. On a le week-end devant nous. La journée commence si bien. Le marché couvert et en extérieur de Piraillan accueille ses adeptes tous les matins du dernier samedi de juin au premier dimanche de septembre de 8h à 13H. Et puis, au Piraillan, il y a la Cabane 24. La famille Techoueyres est adorable, toujours souriante, toujours serviable. On y vient, on y revient. Même en hiver, on y pense. On en rêve. On veut être à la Cabane 24. Paradis, si tu existes…

     

    Cabane 24 au Cap Ferret

  • Aquitaine, Europe, France

    Mon beau bassin

    Et puis, tout est parti de cette photo. Mettre les voiles. Avoir ce que l’on veut en ayant le courage de quitter ce que l’on ne veut plus. Créer ce que l’on croit. Viser le ciel. Les étoiles. La lune. Et plus encore. Tout est si possible lorsqu’on y croit. C’est d’ici que part ce voyage, qui sera en fait celui de ma vie. Nous avons tous pensé à quitter un emploi confortable, des rêves dans la tête à la fin de l’été. Réaliser nos projets. Aussi loin que cela puisse paraître. Aussi fou que cela puisse nous sembler. Alors, on a hésité. On a tremblé. On a parfois renoncé, et parfois tenté. Pour ne rien regretter, il est souvent préférable de foncer. Mais, dictés par la peur, nous ne le savons souvent pas encore. Nous le comprenons souvent trop tard. La peur saisit bien des fois. Elle paralyse, même. Nous empêchant de vivre mes rêves, de ressentir des émotions, de faire des folies, de mener à bien nos projets. Et puis, un jour, si nous la surmontons, si nous y croyons, tout est tellement possible. Si vous passez dans une rue étroite à vélo en étant persuadé que vous ne passez pas entre ces deux voitures, alors vous vous heurterez. Si vous y croyez, au contraire, vous passerez sans difficulté. Par expérience, la vie est ainsi faite. La confiance s’acquiert et elle nous rend si forts. Nous provoquons ce que nous visualisons.

    Au cœur de cette conquête bordelaise qui est la mienne, l’environnement est magique. C’est ici que je m’inspire. Amoureuse de cette région, amoureuse de Bordeaux. Ville aussi de mon enfance où mes grands-parents se sont installés, j’y ai quelques souvenirs. À Lacanau, nous avions un appartement et nous passions des vacances. À Parentis aussi. Et puis, je reviens dans cette région, pour d’autres choses de la vie. Bordeaux. Si jolie et si vivante. Je m’y sens si bien, et j’y reviendrai par écrit, aussi. Il y a tant à dire… Et puis, je fais ma curieuse. Je m’échappe souvent pour découvrir le coin. Arcachon, le Moulleau, Biscarrosse où j’ai passé beaucoup de temps, Pyla-sur-mer, la plage du Petit Nice, la plage de la Lagune et l’incontournable dune du Pyla, sûrement un des plus beaux endroits de la terre. D’en haut, on se sent si forts. Si libérés. Invincibles et remplis de projets à réaliser. Remplis d’images qui font rêver. Les yeux plongés dans le banc d’Arguin, on se sent au bout du monde. En face, le Cap Ferret m’appelle bien souvent. Ici, pour se ressourcer. Un livre à la main, sur une plage. Une musique dans les oreilles au village de l’Herbe ou du Canon. Ou tout simplement celle des oiseaux. Au marché du Piraillan. Avec des amis, pour partager des huîtres et un verre de vin blanc. Des bulots. L’apéro. Et plus encore. Un premier marathon. À croire que l’endroit donne envie de courir ses rêves. Pas derrière eux. Pas après eux. Mais de les porter avec soi. De les soulever. C’est tout ça que m’inspire cette région si riche. S’évader encore et encore une journée pour voir l’eau. Celle du Bassin. L’eau changeante. L’eau ressourçante. L’Océan. Peu importe le côté, le paysage n’est jamais le même. Il est différent. Chaque jour. Chaque heure et chaque minute. Il m’inspire tant.

     

    Tout est parti de cette photo. Mettre les voiles.

     

    Que faire bassin Arcachon ?

    La dune du Pilat

    Dune du Pyla ou dune du Pilat, comme vous préférez. Le nom officiel reste dune du Pilat, dénomination venant d’un dérivé gascon du latin pïla signifiant tas, monticule. Pyla-sur-mer, à côté, est fondé par un promoteur immobilier dans les années 1920 pour lui conférer le prestige d’une consonance grecque, en employant un y sur le modèle des Thermopyles. C’est ici qu’il souhaite créer une ville dans la forêt.

     

    Plage du Petit Nice – Pyla

     

    Véritable merveille du monde, la dune du Pilat se trouve à l’entrée du bassin d’Arcachon sur la côte d’Argent. Avec 106,6 mètres, elle est la dune la plus haute d’Europe. Elle est aussi une des plus belles plages. En face, on aperçoit la pointe du Cap Ferret. La réserve naturelle du banc d’Arguin. Le banc de Bernet, un peu moins connu. On voit aussi le banc du Toulinguet qui signifie « trou dans la falaise » en breton. On la grimpe, et on a hâte d’arriver au sommet. Même si c’est le chemin qui est souvent le plus important, ici, c’est la destination qui nous importe. Des millions de m3 de sable fin sous nos pieds, et avec 3 km de longueur, la dune promet bien des surprises. Pins, forêt, bassin, plage et ciel à perte de vue, on emmène parfois l’apéro pour l’apprécier encore plus devant le coucher de soleil. En solo. En amoureux. En famille. Entre amis. On y prend des photos. On s’installe et on se raconte la soirée d’hier. Celle de la semaine dernière. Cette personne qui nous manque. Celle que l’on aime. Et celle de sa vie. La plage de la Corniche nous promet une baignade bien appréciée. La plage des Sabloneys au sud de la grande dune rappelle l’ancien nom du secteur du Pilat, littéralement « sables nouveaux » en gascon. Une autre plus secrète dont je tairais le nom nous envoûte… (chut, Vendredi a dû s’y rendre aussi).

     

    Espaces naturels fragiles ou « effrayants déserts » comme le décrivait Nicolas Brémontier, les dunes font venir aujourd’hui des millions de visiteurs, comme à la dune du Pilat. Cependant, notre si jolie dune fait l’objet d’un programme de préservation.

     

    Arcachon et ses 4 saisons

    Ville des quatre saisons, Arcachon nous envoûte. Créée par Napoléon III le 2 mai 1857 par le décret impérial, elle inspire rêves et évasion. Sur un air de Vivaldi, la ville nous rappelle l’œuvre. À moins que ça ne soit l’inverse.

    La Ville d’Hiver, en haut, où l’air marin mélangé à l’air des pins donne l’air balsamique. Ici, on peut alors guérir des maladies respiratoires. Haut lieu de villégiature, la Ville d’Hiver d’Arcachon nous rappelle les riches heures mondaines du passé. L’architecture est inspirée des styles néo-classiques, néo-gothiques, des chalets suisses, des maisons coloniales et de l’architecture mauresque. Plongées dans la nature, les villas arcachonnaises sont aussi hautes qu’un immeuble de six étages, ce qui nous prouve la hauteur sous plafond de ces belles demeures. Ici, on s’imagine des vacances en famille, des fous rires sur la plage, des châteaux de sable, des après-midis Scrabble dans le jardin et des longues soirées d’été, si réconfortantes. Un feu de cheminée en hiver. Ces demeures qui regroupent le temps d’un week-end, le temps d’une semaine. Le temps des vacances. Les maisons s’appellent La Joconde, Figaro, Fantaisie, Le Moulin, Nitouche, ou encore Madeleine, qui accueillit Gustave Eiffel. Ce dernier aida d’ailleurs Paul Régnault, neveu d’Émile Pereire et acteur dans la construction de la ville, à construire la passerelle Saint-Paul au-dessus d’un ravin de 15 mètres de profondeur pour relier les dunes de Saint-Paul et de Sainte-Cécile (observatoire Sainte-Cécile). Ces deux ouvrages métalliques étaient moins onéreux, réponse aussi au développement de la métallurgie à cette époque. Le casino mauresque offre une vue imprenable sur la Ville d’été et sur le bassin d’Arcachon. Les villas s’appellent ici Toledo, Brémontier, Trocadéro, Graigcrostan, Alexandre Dumas, une des plus belles, ou encore Iris, construite par l’architecte Louis Gaume. Pour une envie d’un hôtel de charme, on loge à l’Hôtel Ville d’Hiver. Ancienne usine élévatrice du XIXe siècle, elle fait régner un véritable esprit de famille. Elle raconte aussi plein d’histoires, notamment celle du quartier…

    La Ville d’Été. Pour découvrir le centre-ville, le casino de la plage et la jetée Thiers, la plus longue d’Arcachon. On dîne chez Pierre. Ce Café de la Plage nous permet de déguster un plateau de fruits de mer. Un poisson. Toute autre chose. On se remémore l’essor des bains de mer. Et on se détend…

    La Ville d’Automne. Et son port de plaisance. On découvre les couleurs de la pêche et du nautisme.

    La Ville de Printemps. Et Pereire. Sa fameuse plage. Et le quartier des Abatilles. Et sa fameuse Source trouvée par hasard. Son eau a été élue les troisième meilleure du monde en 2018. Sa forme a l’élégance des bouteilles de la bouteille bordelaise. Sa saveur douce et fine s’invite déjà à bien des tables.

     

    Le saviez-vous ? La queue de baleine à Arcachon change tous les ans de couleurs. Le jeu est de deviner quelle sera la prochaine ! En 2018, elle était aux couleurs de l’arlequin.

     

    L’île aux oiseaux et les cabanes tchanquées

    « Quand mes amours prennent l’eau, l’île aux oiseaux », chantait Pascal Obispo. Ancien banc de sable ou reste d’une dune forgée par le vent et les courants marins, l’île aux oiseaux était autrefois utilisée comme lieu de pacage pour les troupeaux de vaches ou de chevaux qui s’y rendaient en nageant depuis les villages les plus proches, dont la Pointe aux Chevaux côté Cap Ferret. Les cabanes s’y louent aujourd’hui pour 25 ans, sur sélection par dossier par la mairie de La Teste-de-Buch. Cette île demeure le refuge d’oiseaux migrateurs et de loups de mer.

    Les deux cabanes tchanquées, du mot chanca (tchanque), s’inspirent des échasses, en gascon. Symboles de l’île et du bassin, elles sont perchées sur pilotis. Si elles servaient à surveiller les parcs à huîtres, elles sont désormais désertées. Une appartient à La Teste-de-Buch, l’autre à une famille d’ostréiculteurs. Vous pourrez les admirer en bateau. Vu de l’eau, tout est plus beau…

    Et puis, pour le Cap Ferret. J’ai tant à dire. La Suite très vite.

     

    Cabane tchanquée et île aux oiseaux